L’expression « mission humanitaire » peut recouvrir un champ sémantique assez large. Cela peut concerner aussi bien des interventions à long terme, du genre aide au développement, comme cela peut désigner des interventions à court terme. Parmi ces dernières, on distingue l’« aide d’urgence », caractérisée par la rapidité d’intervention, de l’« action humanitaire » qui suit les premières interventions.
Action humanitaire d’UNICEF – Creative Commons Julien Harneis
Prenons un exemple pour clarifier ces notions. Supposons qu’une région soit touchée par un désastre quelconque : cela peut être une catastrophe naturelle (séisme, tsunami…), un acte de guerre, un attentat, etc. La situation de crise générée par l’événement appelle immédiatement une intervention urgente, afin de sauver des vies ou apporter les premiers secours aux personnes qui en ont le plus besoin. En règle générale, c’est l’État (y compris l’armée) qui est prioritaire sur ce type d’interventions, étant donné la proximité de ses institutions avec les régions sinistrées. Mais cela n’empêche pas évidemment que certaines ONG spécialisées en missions de sauvetage puissent se trouver également sur les lieux.
Après ces premières aides d’urgence, une expertise de l’état des lieux ainsi qu’une évaluation de besoins précis permet d’alerter d’autres ONG qui sont appelées à intervenir dans un second temps. C’est cette deuxième phase qui requiert une action humanitaire se manifestant essentiellement par des interventions d’assistance ou de protection.
En effet, les victimes ou personnes sinistrées auront besoin notamment d’une aide alimentaire, de déplacement vers des lieux plus sûrs, d’opérations chirurgicales, etc. De même, et en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme, les réfugiés et personnes déplacées, notamment les femmes et les enfants, ont le droit à une protection qui soit de nature à préserver leur dignité, soulager leurs souffrances et sauver leurs vies.
Cela nécessite l’intervention d’un personnel provenant soit de l’État et des collectivités locales, soit d’associations caritatives et d’ONG humanitaires spécialisées. Ces dernières ont donc constamment besoin de finances et/ou de dons en nature, mais également de bénévoles et/ou de volontaires pour leur fonctionnement. Toutefois, ces interventions sont censées être fondées sur des principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
Au terme de cette action humanitaire, qui traduit une solidarité nationale ou internationale déployée dans l’urgence, une troisième phase consistera éventuellement à engager un processus de reconstruction et/ou de prévention. On entre alors dans des projets humanitaires structurels de moyen et long terme, relevant plus de l’aide au développement qui exigera des investissements sur le terrain autrement plus conséquents.
Une action humanitaire est la réponse d’un pays, organisation ou groupe de pays à la détresse d’une population. C’est souvent une réponse d’urgence à une situation de crise. Par exemple, les actions humanitaires abondèrent après le séisme en Iran ou le Tsunami en Asie…
L’action humanitaire peut aussi être déclenchée à la suite de conflits militaires. L’objectif est de sauver et de préserver les vies humaines. Les besoins immédiats des populations en crise tels que les besoins en nourriture, eau, vêtements, médicaments, soins médicaux et autres peuvent ainsi être satisfaits par le biais d’une action humanitaire. L’action humanitaire est régulée au niveau international par la Convention de Genève.